Le Kaki, fruit du plaqueminier
Le Kaki se déguste tout l'automne, saison durant laquelle il colore nos campagnes de son oranger profond.
Fruit
du plaqueminier qu'il orne alors que ce dernier a perdu toutes ses
feuilles, il se consomme très mûr, blêt, c'est-à-dire à un stade avancé
de son mûrissement, dernière étape avant son pourrissement. Il est
alors très sucré, sa peau devenue translucide laisse entrevoir une
chair orange foncé.
Un fruit fragile et délicat
Pour
le déguster, il faut au préalable retirer délicatement son opercule
puis doucement l'ouvrir en deux. On plonge alors sa petite cuillère
dans sa chair à la fois filandreuse et composée de quartiers à la
consistance gélatineuse... un vrai régal ! Toutefois, le kaki peut
s'avérer un fruit difficile à apprécier pour les non initiés. En effet,
sa teneur en tanins peut rebuter celui qui n'aura pas pris
soin de la laisser pleinement mûrir, et d'attendre que les composés
taniques se soient transformés en sucres.
Comme toutes les
femmes de ma famille (j'ai remarqué que le kaki plaisait avant tout aux
femmes), je suis fadade de ce fruit ! En provence, nous avons la chance de
trouver des kakis muscats, très foncés, gros comme des petits melons
charentais (je suis marseillaise, ne l'oubliez pas :-), avec une peau
qui éclate lorsqu'ils sont à point. Ces arbres chargés de fruits sont
un vrai ravissement.
Un passeport pour la santé
Le
kaki compte 66 Kcal pour 100 g et figure, avec le raisin et la cerise,
parmi les fruits les plus énergétiques. Avec 7 mg/100g de vitamine C,
c'est le fruit idéal pour faire le plein de tonus à l'approche de
l'hiver et lutter contre la déprime automnale. Il est par ailleurs
riche en carotènes (provitamine A) qui a une action antioxydante. Il renferme aussi des lycopènes (d'où sa jolie couleur
orangée) qui permettent de lutter contre les maladies
cardio-vasculaires et de prévenir le développement de certains cancers.
Enfin, il est bien pourvu en potassium et en fibres et facilite de ce
fait le transit intestinal.
Le kaki peut se cuisiner (sous forme de
sorbet, en purée accompagnant un canard ou encore pour un chutney
mêlant également oignon, miel, thym et laurier) mais moi, c'est
vraiment nature que je le préfère !